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Requiem de Mozart : Gerard LEGELAND et son ensemble
Requiem de Mozart : Gerard LEGELAND et son ensemble

Lumineuse gravité : le requiem de Mozart a résonné dans l’église de Laboule !

Le requiem est l’un des plus vieux genres de musique sacrée en Occident. C’est une messe pour les défunts, qui répond à un code d’écriture et de composition strictement défini notamment par le concile de Trente au XVIème siècle.

Au Moyen-âge, dix parties sont prévues, notamment le « Dies irae », chant grégorien évoquant la colère divine avec sa fameuse séquence de quatre notes (fa mi fa ré), utilisée à maintes reprises au cinéma pour évoquer la peur. Interprété à l’origine par des chœurs accompagnés à l’orgue, le requiem a évolué dans sa forme au fil des siècles.

Mozart s’inscrit dans une longue liste de compositeurs qui se sont essayé à cette écriture. Son requiem est écrit en ré mineur, tonalité qui sied à l’intention de Mozart : une œuvre grave et solennelle, calme et terrible à la fois. Pas d’effets brillants, beaucoup de sobriété tout au long de ses douze parties, écrites pour un chœur, quatre solistes et un orchestre réduit.

Composé dans la dernière année et jusqu’aux derniers jours de la vie de Mozart, par un compositeur au sommet de son art mais malade, isolé, ruiné, dans une Europe en plein bouleversements et une Autriche qui se préparait à la guerre… peu de place pour la culture alors, et pourtant … la force de ces notes imaginées par cet homme affaibli nous cueille encore et encore des siècles plus tard !

Mozart n’a pas eu le temps d’achever cette œuvre, seules les deux premières parties ont été terminées par lui, le reste n’était qu’ébauché et fut mené à bien par trois de ses élèves. Ce requiem est donc aussi porteur d’une forme et d’une force de transmission.

Cette pièce majeure de l’histoire de la musique nous a été offerte ce soir par de nombreux talents, réunis ici par Gerard Legeland. Comme chaque année depuis onze ans, ce chef de choeur propose à une vingtaine de chanteurs néerlandais une (petite) semaine (très) intense à Laboule. A cette occasion, trois chanteurs et chanteuse boularains (Eric Potron, Marie Christine Golab et Jean-Paul Bernhardt) et trois musicien(ne)s (Delphine, Hélène Boursin et Jean-Paul Gouttenoire) les ont rejoints. Le spectacle auquel nous avons assisté est donc bien sûr le fruit d’un travail considérable, d’une organisation extrêmement minutieuse, mas aussi d’une immense générosité de la part de Gerard et de Caecilia Boschman. Leur bienveillance, leur qualité d’écoute et leur grande culture musicale sont unanimement reconnues par tous les membres de la chorale et les musiciens.

Ce soir, l’émotion était palpable dans toute l’église et des larmes ont coulé silencieusement sur les joues de l’assistance. Ce que nous retiendrons de cette prestation, au-delà de la qualité de la partition, brillamment exécutée, c’est la joie et l’envie de partager véhiculées par les artistes et ressenties par tous. Tout était fluide, grave et lumineux, un requiem qui a enchanté tout le monde.

En point d’orgue à ce concert, l’hymne à la nuit de Jean Philippe Rameau nous a été offert en bis avec un émouvant solo écrit et interprété par Jean-Paul   .......  MERCI !

Tag(s) : #saison 2024

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