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Ophélie et Constance - Violoncelle – épinette – orgue

Photos de Joanna, de  Paul et d'Alain

La première pièce du récital marque immédiatement nos oreilles. Le « prélude et fugue en La mineur » de Bach sonne magnifiquement depuis la tribune. Constance fait résonner l’orgue comme jamais.

Le public ne s’est pas trompé. Il est venu très nombreux. L’église est envahie jusqu’au cœur qui accueille quelques spectateurs chanceux.

Ophélie et Constance - Violoncelle – épinette – orgue
Ophélie et Constance - Violoncelle – épinette – orgue

Les violoncellistes de notre époque jouent avec leur instrument lié au sol par une pique qui le rend bien stable. Mais cet accessoire n’a pas toujours été présent.

Vous avez sans doute remarqué ! Ophélie a un violoncelle qui n’a pas de pique. C’est que celui-ci est une splendide basse vénitienne, fabriquée en 1737 à Udine par Francesco Goffriller.  Il appartient à la banque CIC. C’est un violoncelle baroque avec des cordes en boyaux qu’il faut souvent ajuster.

Le violoncelle est tenu bloqué par les deux jambes dans une position bien inconfortable, laborieuse. Pourtant, malgré toutes ces incommodités et cette position moins couchée qui réduit les possibilités techniques sur la touche de l’instrument avec la main gauche, Ophélie nous étourdit par sa dextérité et la virtuosité de son jeu.

Il n’y a pas de mystère, les musiciennes de ce soir sont deux grandes représentantes de la scène musicale d’aujourd’hui. Et ça s’entend. Laboule change de registre ! Cette année est exceptionnelle.

Ophélie et Constance - Violoncelle – épinette – orgue
Ophélie et Constance - Violoncelle – épinette – orgue
Ophélie et Constance - Violoncelle – épinette – orgue

Elles sont comme illuminées de l’intérieur. Elle sont belles. La voix du violoncelle a un timbre profond, une sonorité  ample, chaleureuse, puissante. Oui, c’est dommage qu’elle couvre un peu la résonance trop légère de la petite épinette pourtant si volatile et chantante…

Elles sont généreuses et nous offrent des couleurs inouïes, une matière vivante et vibrante dans un duo baroque et romantique et une entente délicate.

Nous sommes vraiment dans l’une de plus grandes salles de concert.

L’atmosphère monte d’un cran à l’occasion de chaque nouvelle pièce. Un hommage à Bach lorsqu’il était à Naples fait de plusieurs « suites en Ré mineur » à travers des pièces de Diego Ortiz, Alessandro Scarlatti (le père de Domenico), et d’autres encore…

Un premier bis ne suffira pas. Le public insiste et nous entendrons une gigue très dansante pour conclure la soirée offerte. Quelle chance avons nous d’habiter Laboule ! Nous espérons bien qu’elles reviendront l’année prochaine !

Pour les plus chanceux qui sont invités chez Eric, la fête va continuer jusque tard avec leur participation merveilleuse à des orchestres improvisés plein des grands talents de notre village international.

Ophélie et Constance - Violoncelle – épinette – orgue
Ophélie et Constance - Violoncelle – épinette – orgue
Ophélie et Constance - Violoncelle – épinette – orgue

Biographie d’Ophélie Gaillard : https://opheliegaillard.com/biographie/

Biographie de Constance Taillard : https://www.constancetaillard.com/bio.html

Tag(s) : #saison 2023

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