La première fois qu'il entendit la Marseillaise, Napoléon s'écria ''cette musique a des moustaches''. Avec le professeur MENUGE c'est la moustache qui a des musiques.
Ce félin de la flûte, pilier de notre saison musicale nous a offert un concert avec deux jeunes talents du Baroque, Magdalena KDOBIJA à la viole de gambe et Maciej SKRZECZKOWSKI au clavecin.
Nous aimons que le docte Jean-Pierre use de sa verve pour annoncer chaque pièce par une anecdote truculente. Nous aimons que le facétieux Jean-Pierre confie ses flûtes à des spectatrices pour qu'elles les réchauffent dans leur giron. Nous aimons la virtuosité de satyre que Jean-Pierre déploie avec ses partenaires musicaux.
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Après une sonate en trios de BOISMORTIER, c'est au tour de Maciej SKRZECZKOWSKI dans une suite de Bach de nous charmer par un solo d'entrelacs contrapuntiques interprétés sur un clavecin dont le facteur n'est autre que Jean-Pierre, luthier et ébéniste de génie qui a fabriqué cet instrument d'une très haute musicalité, dont le couvercle abrite pudiquement un Bacchus aussi musculeux qu'alangui, qui n'est pas un autoportrait de Jean-Pierre, mais une étude de Bruegel reproduite en marqueterie.
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D'autres sonates retentirent, CHEDEVILLE signé VIVALDI, BACH, puis le duo Magdalena KDOBIJA et Maciej SKRZECZKOWSKI nous enchantèrent par une suite de COUPERIN où la belle part est consacrée à la viole de gambe qui fit tomber le public en pâmoison quoiqu'elle ne fût pas confectionnée par Jean-Pierre.
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Clôt par une sonate de TELEMANN, ce fut un concert sublime d'un format généreux et nous en avons tous redemandé.
Merci à Jean-Pierre MENUGE d'être venu promener ses fières moustaches dans notre Tanargue.
Merci à la Pologne de lui adjoindre de si talentueux partenaires tels que Magdalena KDOBIJA et Maciej SKRZECZKOWSKI.
Et merci à l'officier d'état civil, qui ne peut-être qu'un chat, marchant sur son clavier pour inventer les noms des musiciens de ce pays.
J.M.