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Ensemble Baroque de Laboule animé par JP Bernhardt
Cette soirée de second tour des élections législatives rassemble une pleine église de mélomanes fidèles ou occasionnels. La chaleur de l’été est arrivée mais la relative fraîcheur dans l’église est agréable pour une écoute attentive.
Telemann n’est plus le compositeur très connu qu’il a été à son époque (plus que JS Bach). Aujourd’hui, sa musique qui aborde une échappée du baroque pour entrer dans plus de modernité, sait nous apporter légèreté et gaieté.
Une manière délicate de cultiver notre oreille que Jean-Paul nous distille, entouré par la précieuse équipe de musiciens que sont : Monica, Yves et Edmond.
Un jeune invité surprise, Titouan, venu de Marseille avec sa flûte traversière et un « son » déjà très travaillé, apporte une touche lumineuse à cet hommage musical.
Extrait de la présentation de Jean-Paul Bernhardt :
Il y a tout juste 250 ans s’éteignait à Hambourg le musicien le plus prestigieux de toute l’Europe : Georg Philip Telemann. C’était le 25 juin 1767. Il avait 86 ans. Passionné de musique, Telemann l’était depuis son plus jeune âge et il a eu la chance de le rester jusqu’à sa mort. Cette passion était rayonnante et communicative. Il n’avait de cesse de faire partager la musique, de la mettre à la portée de tous, professionnels comme amateurs ou simples mélomanes.
C’est ainsi qu’à 20 ans, il crée avec ses amis étudiants à l’université de Leipzig, un orchestre de jeunes qui donnera des concerts sur les places publiques ou dans les cafés car, en dehors des églises, il n’y avait pas encore de salles de concerts.
4 ans plus tard, le voici « kapel meister » à la cour du duc de Promnitz à la frontière polonaise. Le duc est amateur de musique française : il va donc jouer et composer de la musique dans le style français, ce qui ne l’empêche pas de voyager en Pologne et de se familiariser avec la musique tzigane qu’on joue là-bas dans les cafés.
Puis le voilà directeur d’opéra à Eisenach, cumulant toutes les fonctions : à la fois régisseur, compositeur, chef d’orchestre et chanteur.
En 1712, il est maître de chapelle dans la grande ville impériale de Francfort, ce qui ne l’empêche pas de faire quelques extras à l’opéra de Darmstadt tout proche.
Enfin, en 1721, il s’installe à Hambourg qu’il ne quittera plus jusqu’à sa mort, à part quelques voyages à Berlin, Hambourg et Paris.
La fin du concert est marquée par un changement de musicalité. Le quatuor remplace la sonate. C’est la marque de Telemann que Jean-Paul nous explique et qui fait le succès du compositeur. Il sera invité et reçu bien au delà des pays germaniques avec sa série de 12 quatuors connus sous le nom de « Quatuors Parisiens ». Nous écoutons le Quatuor en Si transcrit en Ré par Edouard pour s’accorder avec la formation de ce soir.
Extraits du concert en vidéo : https://youtu.be/rL4u-Nhr_pc
Programme:
- Sonate en trio en Fa Majeur
- Fantaisie n° 2 en Ré mineur pour flûte seule
- Sonate en trio en Ré mineur
- 2 canons en Si b Majeur et en Fa Majeur à 2 voix remplacés par la belle intervention à la flûte traversière et guitare.
- Sonate pour flûte soprano et Basse Continue
- Sonate en trio en Mi mineur
- Quatuor parisien suite n° 2 en Ré mineur (original en Si mineur)
Yves Poncet et Edmond Heurley: Flûtes à bec - Monika Muller: Guitare - Jean-Paul Bernhardt: Théorbe et Titouan : Flûte traversière